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ON Y ÉTAIT ! LE FESTIVAL BIÈRES & SAVEURS DE COURTHÉZON : LE SUCCÈS TOUJOURS AU RENDEZ-VOUS

  • Nathalie Vergier
  • 24 juil.
  • 9 min de lecture

Dernière mise à jour : 31 juil.

Le parc du château de Val Seille a accueilli, début juillet, la troisième édition de Bières & saveurs, événement créé en 2023 par une bande de copains amateurs de craft 100% locale, avec le soutien de la municipalité de Courthézon.
Un festival gourmet avec une dizaine de food-trucks triés sur le volet, un festival familial avec une foule d’animations pour les plus jeunes, un festival ambiancé dès le matin par une infatigable Peña échappée des fêtes de Bayonne et une scène pop, rock, punk et électro jusque tard dans la nuit.
Pas moins de seize brasseurs vauclusiens avaient dressé leur stand et installé leurs tireuses pour faire déguster leurs gammes. Il y en avait vraiment pour tous les goûts et les pas loin de 4 000 visiteurs n'ont pas fait le déplacement pour rien !
Beeniouze en a profité pour faire sa tournée des brasseurs ET brasseuses du déparetement car ce n'est pas si souvent qu'une telle concentration se produit.


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JEREMIAS CASTRO

BRASSERIE BICHEIRO À CAVAILLON

C’est le grand-père de Jeremias Castro surnommé "Bicheiro" en raison de son caractère "bien trempé" qui a donné son nom à la brasserie et l’ADN à ses bières. À force de brasser pour les copains, le Cavaillonnais s’est lancé en 2023. Un mi-temps qu’il cumule avec son premier métier d’imprimeur, soit des journées d’été qui frisent parfois les 18 heures. Mais la passion est là. « Même sur des bières a priori douce comme une bière blanche, j’essaie d’amener du goût, une complexité. Et c’est d’ailleurs celle qui marche le mieux en ce moment » commente le brasseur venu au festival avec également une Neipa plus alcoolisée (6,5°) mais dont le houblonnage à froid l’a doté de notes fruitées sur l’agrume. Puis Jérémias Castro vous entraîne vers une double IPA, rousse travaillée avec du malt à whisky puis vers une noire fumée et tourbée réservée aux amateurs de stout et qui lui en redemandent. « C’est une bière que l’on ne trouve pas partout, du coup les personnes qui apprécient ce style reviennent en chercher ». Un marché de niche mais c’est ce qui plaît au brasseur qui complète sa gamme avec une bière ambrée au sarrasin « qui enrobe la bière et lui apporte une note un peu boisée » et deux bières éphémères, une session au melon de Cavaillon en rupture de stock actuellement et une Golden Strong Ale au pop corn-qui titre à 9%.

Bon sang ne saurait mentir, les Bicheiro ont du style et du caractère ! On les retrouve chez les cavistes, en magasin bio et épiceries fines.



Sa bière du moment : la Blanche

Une blanche brassée au gingembre et au thym. La bière de l’été, à déguster au bord de la piscine ou sous la tonnelle, Désaltérante et rafraîchissante, peu alcoolisée (4,5%) avec une note de gingembre bien présente. Une bière qui lui a valu une médaille d'argent au concours des bières de Lyon.



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THIBAUD PAYAN

BRASSERIE AMẼNO À CAMARET-SUR-AIGUES

Thibaud Payan a fondé Ameno avec Arnaud Monin en 2012. Tout a commencé par la culture du houblon mais le projet de brasserie pour vendre leurs propres bières s’est vite imposé à eux. Ameno est dotée d’un brew pub depuis 2020. Adossé à la brasserie, le bar tourne toute l'année, du mercredi au samedi avec des animations chaque soir (concerts,jeux...) qui vous changent du programme TV. Les cockails dont deux à la bière, ont fait leur entrée cette année sur la carte permanente de la brasserie qui compte une dizaine de bières labellisées Bio et trois softs, de quoi ravir tous les amateurs, du classique au plus audacieux. Mais Arnaud Monin rêve de brassins éphémères, d’expérimenter de nouvelles recettes « sans forcément remplir le fermenteur », laisser parler l’âme de crafteur qui est lui. « J’ai envie de faire une triple Neipa bien alcoolisée, avec beaucoup de houblon ». Une éphémère qui le restera prévient le brasseur, juste pour le fun, s’amuser et partager. Une affaire à suivre de près. Il n’y en aura peut-être pas tout le monde !



Sa bière du moment : la Rosso

Une bière qui désaltère rien qu'en la regardant. Sur une base de blonde légère (moins de 5%), elle volontairement peu marquée sur le malt et le houblon pour laisser la place aux arômes des fruits rouges rajoutés à la fermentation, avec, en fin de parcours, le peps de la framboise.

Infos : Ameno est sur Instagram et Facebook



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BENJAMIN LEMOUSSU

BRASSERIE LA BENOUZ À SARRIANS

Benjamin Lemoussu (ça ne s’invente pas !) a créé La Benouz à Sarrians et le hipster au faux air d'hindou enrubanné qui orne ses étiquettes, c’est bien lui avant qu'il ne passe chez le barbier! L’année de création au moment du Covid a été compliquée mais elle a laissé le temps au brasseur, et à sa compagne Charlotte Maurice qui assure la partie commerciale, de prendre son rythme de croisière. La brasserie a été aménagée pour permettre au couple d’accueillir le public et faire déguster ses bières en direct. Les Benouz se déclinent en blonde, en blanche, en brune avec un profil toujours très houblonné qui a la faveur du brasseur comme la rousse, une American pale ale aux arômes de sapin et notes de pêche. La brasserie propose aussi une Ginger Lemon et une Milkshake IPA à la fraise, de même qu'une West coast IPA, la petite dernière, plus tranchante, plus résineuse et plus alcoolisée et enfin une Neipa, le choix du brasseur, son produit phare.



Sa bière du moment : la New England IPA

Elle est richement houblonnée avec un mélange de Citra, de Mosaïque et de Simcoe qui apportent des notes florales et fruitées. Le blé et les flocons d’avoine ajoutés au malt d’orge donnent de l’onctuosité à cette Neipa qui titre à 6%.

Infos : La Benouz est sur Facebook et Instagram.



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ANTHONY RAMBAULT

BRASSERIE BOC À CAIRANNE

Son projet de brasserie artisanale, Anthony Rambault l’avait déjà en tête, il y a vingt ans sur la ferme de ses parents en Poitou-Charentes. C’est finalement à Cairanne, sur d'autres terres vigneronnes, qu’il s’est lancé avec son épouse Peggy en 2018. Il a abandonné progressivement son premier métier d’ingénieur agro dans la méthanisation, une histoire là aussi de fermentation, pour se consacrer à leur brasserie baptisée BOC, en référence au style et au verre de bière ainsi qu’aux talents conjugués du couple : brasseurs, oenologues, créateurs. Le couple travaille ensemble les recettes dans une recherche perpétuelle de l’équilibre, sans faute de goûts. « On cherche à faire des bières qui ont de la finesse aussi bien au niveau aromatique que dans la bulle et la texture ».

Coté gammes, la Mistrau réunit les incontournables blonde, blanche, ambrée et la Tèrra propose une Neipa et deux bières travaillées avec du moût de raisin. Des bières que l’on retrouvera à la fête des vins de Cairanne, le 25 juillet.



Sa bière du moment : la Hoppy

Un cocktail de houblons arômatiques qui titre à 5,7% avec une pointe d’amertume en attaque mais qui se fait vite oublier pour laisser place aux notes d’agrumes. Dans la finesse, rafraîchissante 

Infos : La brasserie Boc est sur Facebook.



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STÉPHANE LITOU

MICRO-BRASSERIE BSIDE À VACQUEYRAS

Une histoire de reconversion pour cet informaticien qui a longtemps brassé dans sa cuisine pour les copains et les proches avant de se lancer. Il y a un an, la brasserie BSide a ouvert ses portes en plein coeur de Vacqueyras, fief des vignerons de cette célèbre appellation village au pied des Dentelles qui lui ont balisé le chemin en lui proposant un local adapté à son projet. « Je voulais quelque chose où je puisse aménager un brew pub pour faire déguster mes bières en direct à côté des fermenteurs et organiser des concerts ». Brasseur et musicien, Stéphane Litou a choisi d’appeler ses bières B-Side comme la face B du vinyle, logo que l’on retrouve sur ses bières dont les noms et les étiquettes sont aussi des références à ses goûts musicaux. Stéphane Litou marche à l’inspiration qu’il puise dans l’univers craft. Il se démarque avec des recettes originales, une sour mangue ananas, style de bière en vogue mais encore de niche sur l’acidité et le fruit, une stout aux notes chocolatées ou encore une bière au butternut, l’esprit craft !



Sa bière du moment : la Citra americana

Une American pale ale élaborée sur une base de blonde très travaillée. Assez légère, avec peu d’amertume mais un arômatique prononcé sur l’agrume puis vers le fruit exotique. Une bonne entrée en matière pour qui veut découvrir l’univers craft.



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MAXIME SUPRIN

BRASSERIE LES DYADES À VAISON-LA-ROMAINE

Beeniouze, au gré de ses balades brassicoles, a déjà eu la chance de rencontrer Maxime Suprin. Avec sa compagne oenologue, Manon Coupry, (Je vous en parle ici…), ils ont créé les Dyades en 2022. Une "Odyssée des Bulles" qui cultive le Made in France et le Made in pas trop loin pour réduire autant que possible leur impact environnemental et développer des relations étroites avec leur territoire. Une démarche vertueuse qui a inspiré la dernière née de leurs bières. Elle est le  fruit d’un partenariat avec le camping du mont Serein qui souhaitait étancher la soif de sa clientèle avec une bière à son nom. Parfumée à l’essence de sapins du Ventoux, la Serein a donc rejoint la gamme des Dyades qui associe d’autres produits emblématiques de la Provence comme la figue et le petit épeautre. Les Dyades ne cessent de grandir avec bientôt, l’Imperator dont Maxime et Manon peaufinent la recette. « Une impériale triple, voire même une quadruple, brassée avec beaucoup de malts et deux levures différentes. Alcooleuse, sèche, elle titrera à 10%. » 



Leur bière du moment : une limonade !

Ce n’est pas une bière mais c’est un coup de coeur. Elle n’est pas houblonnée et titre à 0,00%. Elle est élaborée avec du vrai jus de citrons de Provence pressés avec très peu de sucre et gazéifiée à l’embouteillage. C’est comme un bonbon légèrement acidulé avec un vrai pouvoir désaltérant et le goût de l’enfance en prime. Une merveille !



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CHLOÉ PYRON ET ADRIEN MICHAUD

BRASSERIE FATCH À COURTHÉZON

Ils étaient les locaux de l’étape du festival, Chloé et Adrien ont monté leur brasserie il y a un an à Courthézon et vivent leur deuxième festival avec un enthousiasme rafraîchissant même par 35% à l’ombre. Après leurs études, d’ingénieure agro pour elle et en génie brassicole, oenologie et distillerie pour lui, ils se sont retrouvés sur les bancs de l’IUT de l’université de sciences d’Avignon pour aller plus loin dans l'aventure. Fatch est née de cette rencontre. Blonde, blanche, ambrée et IPA composent leur gamme permanente, conditionnée en fûts et cannettes exclusivement et qu’il agrémentent de bières plus créatives issues de brassins éphémères comme la SMaSH IPA* et la Neipa* ce jour-là à la dégustation. « L’idée c’est au delà des incontournables de faire découvrir au grand public des bières un peu craft, des nouvelles générations de bières » commente Chloé. C’est le moment de les goûter !



Leur bière du moment : la SMaSH IPA

En tout point fidèle à son style d’origine anglaise réalisé avec un seul malt (SM pour single malt) et un seul houblon (SH pour single hop). Une IPA faite pour l’été brassée avec un malt pale ale et du houblon Cascade. Une belle ligne directrice sur la fraîcheur avec un côté floral et des notes de leetchi. 

(*) Neipa : New England Indian Pale Ale, elle se différencie de la désormais classique IPA de par son origine américaine (Nouvelle Angleterre), sa robe trouble, ses notes très fruitées, houblonnées et son amertume modérée.



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SÉBASTIEN TROUSSE

BRASSERIE LES OUAILLES DU LUBERON À CHEVAL-BLANC

Beeniouze a déjà rendu visite à Sébastien Trousse dans sa ferme brassicole dans le sud Vaucluse. Il l’a créée en 2017 avec le projet, à terme, de brasser avec son orge (Je vous en parle ici…) qu'il cultive déjà entre les champs de fruitiers et son houblon. Cette année, avec des températures propices à la dégustation de bonnes bières rafraîchissantes sous le parasol, les Ouailles ont trouvé leur rythme de croisière. Avec l’arrivée de Maxime à la production, les fermenteurs glougloutent à plein régime. « On fait des bières pour nous, on fait des bières pour les autres, on fait des bières pour les entreprises. On en peut plus mais on est content ! » résume Sébastien Trousse qui sera encore présent sur de nombreux événements autour de la brasserie ouverte également en semaine pour la vente directe.



Leur bière du moment : la Grivette

Une « petite IPA », une "sans alcool" Bio comme l'ensemble de la gamme qui titre à 0,7% obtenue par un empâtage à haute température, avec peu de malts pour limiter les sucres et un houblonnage à froid pour permettre au houblon de libérer davantage son potentiel arômatique. Du coup, une blonde sans sucres résiduels, fine, fluide, légère, sur le houblon mais sans l’amertume.



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GHISLAIN SÉVENIER

MICRO-BRASSERIE DU MAS RIBELLY À ENTRAIGUES

Comme d’autres brasseurs vauclusiens, Ghislain Sévenier est venu à la bière grâce au houblon. Un houblon planté en 2018 dans le cadre du Projet « houblon de Provence » (Je vous en parle ici…). La première des houblonnières vauclusiennes a ainsi vu le jour au Mas Ribelly, sous la responsabilité de l’épouse de Ghislain, Séverine, qui avait déjà démarré une activité d’élevage de volailles et de production d’oeufs en 2015. Après un DU de technicien en process brassicole obtenu à l’Université des sciences d’Avignon, Ghislain Sévenier a créé sa micro-brasserie en 2019. « C’était une façon d’accompagner Valérie sur la ferme » indique le brasseur qui a gardé son activité d’informaticien à l’Inrae d’Avignon. Autour d’une gamme classique mise au point au démarrage de la micro-brasserie, le brasseur s’est orienté vers des bières élaborées avec des produits que l’on retrouve sur la ferme comme la bière au sureau qui marche bien et des stouts ou bières noires, riches en goûts, ses préférées, réalisées avec des malt de base dont il torréfie lui-même une partie qu’il fait griller au four la veille du brassage pour en conserver tout le potentiel arômatique.   



Sa bière du moment : la Torréfiée

Une stout dense, forte (10%) car élaborée avec beaucoup de malt. Sur la réglisse au démarrage, on bascule sur des notes de café et de cacao. La mousse est généreuse. Une bière complexe à déguster lentement pour en saisir toutes les nuances.

 
 
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